L’aide médicamenteuse à l’arrêt tabagique

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attentionNe faites jamais le choix seul d’un traitement.  Consultez toujours votre médecin ou votre tabacologue qui travaille en collaboration avec un médecin.

 

 

La consommation de tabac est responsable de deux types de dépendance.

Premièrement,  les comportements liés à la consommation entrainent une dépendance psychologique.

Deuxièmement, la présence de nicotine dans le tabac ainsi que d’autres produits présents dans la fumée entrainent une dépendance physique.

Lutter contre ces deux dépendances à la fois est très compliqué.  C’est pourquoi dans un premier temps, afin de se consacrer exclusivement à la dépendance psychologique, il est opportun de réduire à la dépendance physique par une aide médicamenteuse.

Chaque cigarette fumée correspond à environ 2 à 3 mg de nicotine.  Il vous est donc facile de compter le nombre de mg absorbés par jour : Nombres de cigarettes x 2 ou x 3.

Ainsi par exemple, un fumeur de 10 cigarettes par jour absorbe entre 20 et 30mg de nicotine par jour.

Les traitements médicamenteux qui ont démontré une efficacité scientifique dans l’aide au sevrage sont les substituts nicotiniques, le Bupropion et la Varénicline.

  1. Les substituts nicotiniques sont :
    1. des timbres (patch) de 16 ou 24H,
    2. des gommes à mâcher,
    3. des comprimés à sucer ou à laisser fondre sous la langue ( différentes concentrations et différents goûts),
    4. des inhalateurs
    5. des sprays buccaux.

Les substituts nicotiniques n’ont pas de contre-indications absolues.

Alors que les timbres ont une résorption lente mais constante et prolongée de l’ordre 0.9mg/H de nicotine, les autres formes de substituts nicotiniques permettent de répondre à une envie impérieuse de fumer car leur temps de résorption est rapide, entre 10 et 30 minutes.  Ces derniers seront utilisés quand le besoin s’en fait sentir.

Combiner les deux types de substituts est dès lors judicieux.  Les timbres pour garder un niveau de nicotine stable et les autres substituts pour lutter contre l’envie soudaine.

La quantité de substitut sera choisie en fonction de la consommation de tabac habituel.

Revenons à notre exemple du fumeur de 10 cigarettes par jour. Il absorbe par jour entre 20 et 30 mg de nicotine.  Il commencera donc son traitement par des timbres de 21/15 mg durant 2 à 3 semaines, puis passera durant 2 à 3 semaines par des timbres de 14/10 mg et terminera par des timbres de 7/5 mg durant la même période.

Chaque sous dosage amènera un risque de rechute (il est donc préférable d’être un peu au dessus sans exagérer afin d’éviter les surdosages), chaque passage effectué trop rapidement amènera le même risque.

Il utilisera des substituts oraux dans les moments de fortes envies, par exemple, le matin.

2. Le Bupropion était à l’origine un  antidépresseur appelé Wellbutrin.  Après avoir constaté une diminution du tabagisme chez les déprimés soumis à ce traitement, il a été mis sur la marché comme aide à l’arrêt tabagique. L’arrêt du tabac doit être programmé à partir de la deuxième semaine de traitement. La durée préconisée de traitement est de 7 à 9 semaines.  Il présente diverses contre-indications : femmes enceintes, épileptiques, patients à risque de convulsions.

Les différents types de substituts nicotiniques et le bupropion doublent le taux d’abstinence à 6 mois

3. La varénicline est un médication non-nicotinique.  Elle agit de manière spécifique sur les récepteurs nicotiniques. Elle a une action agoniste partielle sur ces récepteurs, estimée à 60% de celle de la nicotine ce qui minimise le syndrome de privation. Elle permet ainsi la libération de la dopamine en concentration suffisante pour éviter les symptômes de manque. Grâce à son action également antagoniste liée à l’occupation de ces récepteurs, la varénicline minimise aussi la satisfaction liée à la nicotine inhalée avec la fumée de tabac et dès lors les risques de rechute après sevrage. (Foulds J. 2006, a et b; Keating et al, 2006).  Avec la meilleure efficacité, la varénicline qui triple le taux d’abstinence à 6 mois, est actuellement un traitement de premier choix sous réserve des contre-indications à l’utilisation de ce produit.

 

 Maltier Paule-Rita

Psychologie – sexologie

Tabacologie – Méditation de pleine conscience

therapeutemaltier@gmail.com

0495/22.74.48

Centre Médical Cap Santé

LIMELETTE

Ottignies – Louvain-la-Neuve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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